mardi 27 juillet 2010

Mercurey 1er Cru Les Veleys, 2005, Domaine Meix-Foulot

Pourquoi on aime le Pinot Noir ? Pour ses arômes insaisissables ? Pour sa fragilité végétale ? Pour l'expression des terroirs où il daigne pousser ? Pour un peu tout ça... Et la quintessence du Pinot ne se trouve-t' elle pas en Bourgogne ?

J'ai réellement un faible pour les vins bourguignons. La seul chose qui me rebute d'en boire à tous les jours est le prix !!! Mais au final, on le comprend... Donner la chance aux vignerons de continuer à cultiver ce sublime cépage finit de me convaincre d'allonger les dollars nécessaires à sa dégustation. Certains vins me rappellent toutefois que l'on peut trouver un peu de cette Bourgogne mythique à un prix somme toute acceptable. Dont le Mercurey 1er Cru Les Veleys 2005 Domaine Meix-Foulot. Attention, ce n'est quand même pas donné. On parle de 33$ la bouteille. Mais pour un Pinot Noir, c'est le prix à payer. Même les Pinot américains se situent dans la même fourchette de prix.

Alors voilà :

On regarde tranquillement sa couleur et ça brille tout plein. C'est limpide, c'est clair...Cette couleur s'immortaliserait sur une pierre semi-précieuse. Pas une bague de mariage, mais une bague de semi-fiançailles disons...Translucide, la lumière passe au travers pour ne laisser que cet éclat rubis qui nous titille l'œil...

C'est tout de même joli au nez. Les petits fruits rouges, plutôt volatil, tournoient dans une danse classique plus que dans un Tango. Rien ne se bouscule, tout se suit avec grande élégance. Un rythme et une chorégraphie imposés par l' ''Étiquette''. Framboises et fraises des champs...3 pas à droite, 2 pas à gauche...puis groseilles et cerises. On continue la valse tranquillement.

Puis, quittant cette soirée mondaine parce qu'on y a plus ou moins sa place, on reprend le chemin du retour. C'est ainsi que, comme une promenade dans les sous-bois, avec le vent annonçant la prochaine saison, une partie des arômes terreux de la Bourgogne reprennent leur place. On se promène ainsi quelques temps avant d'arriver à une petite clairière où poussent les roses sauvages.
Tout d'un coup, le jour se couche et la lune se lève...Puis la lune se couche et le jour se relève...Le bois brûlé tout juste éteint nous rappelle ce feu qui nous réchauffait le cœur la veille. 'L'auvergnat' chantait Brassens...
Et vient la rosée du matin, sa fraîcheur, le reflet du soleil qui se mire dans la goutte d'eau, avec sa promesse d'un jour meilleur...car demain est toujours mieux qu'hier dans sa perspective.

La bouche est structurée, avec des tanins présents, mais fins. Vin de toutes saisons. Longueur plus que correct, avec un rappel de tous les arômes en rétro-olfaction. On sent bien ce petit côté ferreux, comme une légère coupure où on serait contraint de lécher sa plaie. Rien de terrible, ça reste notre sang...

Bref, un joli vin, sans prétention, mais tout à fait honnête .Un vin romantique, un brin fleur bleue, avec toute sa modestie. On a presque hâte au 2009!

Dégusté seul. Alors pour l'accord mets et vin, on verra un autre jour. Rapidement, une escalope de veau à la forestière, avec quelques légumes racines ça devrait être pas mal. Tant que vous restez dans la simplicité, pour laisser la complexité du vin s'exprimer!

2 commentaires:

  1. Tu me donnes presque le gout d'en boire, ce n'est pas peu dire.

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  2. Dégusté seul? Il faut partager avec les autres, quand même.

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