dimanche 8 août 2010

Vin de Pays du Duché d'Uzes 2008 - Orénia - Philippe Nusswitz

Philippe Nusswitz a été le meilleurs sommelier de France en 1986 avant de se recycler comme vigneron. Ce n'est certe pas une garantie de qualité, mais j'avoue que ça lui va plûtôt bien. Malheureusment pour les résidents du Québec, ce vin n'est pas disponible en succursale, mais plutôt par le réseau d'importation privée. C'est l'agence d'Alain Bélanger qui représente ce vin ici. Alain Bélanger a été médaillé de bronze au concours Meilleur sommelier du monde en 2000 et vice-champion au concours international de la Sopexa en 1997. Disons qu'il a l'expertise pour trouver des bons vins!
Tout particulier peut ainsi se le procurer, en autant qu'il achète la caisse...mais à 20 dollars c'est accessible.

Pour le vin qui nous intéresse ici, c'est un beau jaune doré qui nous chatouille la pupille. Ça brille comme un soleil d'automne. C'est d'ailleurs la première image qui me vient en tête en m'approchant le verre aux narines. Une belle journée d'Octobre dans la vallée de l'Outaouais avec ses couleurs multicolore et son vent chargé de fraîches odeur de feuilles rouges et jaunes qui s'aggripent tant bien que mal au branches des feuillus.

C'est ensuite autre chose que ce vin m'évoque, lorsque je le hume plus intensément. C'est une peinture...un champs, avec un lilas par ci, une branche de lavande par là, des abeilles qui butinent tout autour de moi. C’est pas le soleil de plomb, mais plutôt une journée avec passage nuageux. Se dessine alors un citronnier et un abricotier qui se dresse tel un 2-mâts au milieu de ce tableau champêtre. Une dame rousse s'y tient sagement. À l'arrière plan, on distingue une maisonnette ou l'on fait cuire le bon pain pour le repas du soir...une fougace aux tomates et aux herbes fraîches. Le grain de la toile, fait de petites touches de pinceaux, me fait dire qu'un impressioniste est derrière tout ça. Plutôt Monet que Renoir... avec une touche de Guillaumin...

La bouche aussi est en 2 temps. En premier lieu, c'est la vinosité et la rondeur du vin qui enveloppe la langue. Puis, la finale est d’une minéralité sans borne. Une pointe de silex qui reste longtemps sur la langue. Ça tire presque sur le grillé.

C'est décidé! Je m'en achète! Qui partage la caisse ?

Ça supporte sans problème un saumon au miel ou un n'importe quel poisson grillé aux herbes...

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